Pépé...

Aujourd'hui...

Oui j'ai choisi aujourd'hui pour vous parlez d'un être qui fut cher à mes yeux... Un Homme que rien ne pourra remplacer... Que le temps ne pourra pas effacer...

Mon grand-père...

Comment pourrais-je vous le decrire... Il était pour moi un ange...

Je vais néanmoins essayer de vous le decrire... Imaginez un décor de Provence... Un peu comme ces vieux films relatant les récits de Pagnol... Assis sur une chaise de bois... Le regard perdu vers le ciel... Un air frais se répend autour de lui... Le sourire omniprésent... Le regard de la sagesse qui luit... Une cigarette à la main... Les pieds posés au sol... Un Homme heureux...

J'étais sa petite fille, la seule l'unique...

Avec mon père nous allions voir mes grands-parents tous les dimanche... Le Dimanche matin de bonne heuren nous montions tous dans la 309 de maman... La Radio était en Sourdine... Ma mere conduisait, elle était radieuse, à sa droite mon pere qui lissait sa moustache tout en sifflotant des airs... Et enfin mon frere, endormi, et moi, l'esprit vif, à l'arriere...

Dans la voiture nous faisions des jeux avec mon pere et mon frere... Car pour une petite fille de 3 ans la route était longue... Chacun prennait une marque de voiture ( une voiture bien précise ) et comptait le nombre qu'il y en avait... Celui qui en avait compté le plus en arrivant chez mes grands-parents avaient gagné...

En arrivant chez mes grands-parents, avec mon papa, nous allions au centre commercial du coin chercher le paquet de cigarette à mon grand-pere... Puis quand j'arrivais... Je mettais le paquet dans mon dos pour faire deviner dans quelles mains il était...

Une fois qu'il avait trouvé je m'asseyais sur ses genoux... J'aiamis son odeur... J'aime l'odeur du savon de Marseille qui regnait dans ses cheuveux... J'aimais sentir sur son gilet marron de laine l'odeur de la terre... Puis une fois que mon grand-pere avait fini son café et sa cigarette je faisias mon tour de table pour demander à sortir de la maison car l'exterieur me donner une impression de folles aventures... Il y avait toujours quelque chose à faire dehors... La Nature était tout un lieu de découverte...

Personne n'étant partant pour me mener à un lieu d'effervescence je me retournais vers mon grand-pere avec pour conviction qu'il m'y menerait car devant mon regard d'enfant triste il ne pouvait resister... Et il cedait à chaque fois en disant cette phrase qui resonne dans ma tete : " Maï tu sais à qui tu le demande " et dans un rire communicatif nous partions tous les deux mais dans la mains dans l'immense jardin de mes grand-parents nous dirigeant par la suite vers l'enclos pour leur apporté le grain nourricier... :)

Puis venait l'heure du départ toujours déchirant j'allais quitter mon pépé jusqu'à la semaine prochaine... J'étais triste... De grosses larmes perlaient sur mes joues...

Pour me rassurer de cet aurevoir mon grand-père me raconta une histoire...

" Tu vois ma Pitchoune la lune... Un enfant y regne dessus... Il te surveille pour moi... Quand tu ne vas pas bien regardes la lune et il me dira ton chagrin... Tu pourras lui parler comme tu me parles à moi... Ou que tu sois il te protegeras..."

Avec le temps l'histoire changea... Il y rajouta des elements... Me racontant la véritable histoire de la lune... Pour ce qui n la connaisse pas c'est la chanson de Hijo de la Luna de Mecano...

Plus tard quand mon grand-pere s'est su malade il me dit... Que le jour où il partirait de la terre... Il serrait là-haut à côté de l'enfant de la lune et qu'il me protegerait... Que chaque fois que j'en ressentirais le besoin... Je pourrais me tourner vers cet astre et qu'il serrait là que je pourrait lui parler... Et que quand viendrait mon tour de partir aussi de la terre je le rejoindrais la-haut et qu'ensemble nous irions faire le tour de la terre... Main dans la main...

Un jour mon grand-père partit de la Terre... Il m'abandonna... Sur cette cruelle terre...

Ce jour-là c'était un soir de pleine lune...

Je suis tombée malade... Mon coeur se brisa... Je ne me rapelle que de quelques détails... Bien que l'on m'ai tout raconter... Seul quelques souvenirs persistent...

Ne voulant croire à sa mort j'hurla au monde entier que mon grand-père était seulement endormi qu'il allait bientôt se reveillait... J'ai couru apres les gens de la morgue qui était venu le chercher... Je leur disait qu'il allait se reveiller qu'il n'avait pas le droit de m'enlever mon papi... J'avais 4 ans...

Ce souvenir me hante j'en pleure encore... aujourd'hui les larmes reviennent... Malgré les 13ans qui separe cette dechirure je n'ai toujours aps fait mon deuil...

Les jours sont passés mon regard se tourne aujourd'hui vers la lune... Bien que je sais que ceci n'est qu'une histoire d'enfant... Je la regarde je lui parle les jours où je n'ai plus que ce recours... Fredonnant la chanson de Mecano un vent m'envelloppe un peu comme ses bras... Et je termine cet article en citant ces quelques phrases...

" Et le soir où l'enfant joue et souris. De joie aussi la lune s'arrondit. Et lorsque l'enfant pleure. Elle decroit pour lui faire un berceau de lumiere... Et lorsque l'enfant pleure elle decroit pour lui faire un berceau de lumiere...

Ombrine